Le chef de canon donne l'ordre de charge
un obus de 406 mm. Le plateau de chargement
épouse l'entrée de la culasse. Il actionne la
vanne éjecteur de gaz (gas ejector valve),
placée au-dessus de sa tête, qui envoie un jet
d'air comprimé pour nettoyer l'alésage des résidus
de poudre du tir précédent.

Un obus type HC de 862 Kg est acheminé par
l'ascenseur vers le berceau de chargement du
canon. A noter : l'articulation permettant de mettre
l'obus, en sortie de l'ascenseur, dans l'alignement
de l'alésage (photo prise en décembre 1986 sur le
canon central de la tourelle n°2 du USS IOWA).

Quand le berceau de chargement atteint l'angle
de chargement de 5 degrés, l'obus est posé à l'entrée
de l'alésage (ici, un obus type AP de 1.225 Kg (photo
prise en novembre 1987 sur le canon tribord de la
tourelle n°3 du USS IOWA).

Le fouloir est une partie complexe du système de
chargement. La tête du fouloir (en bas au centre
de la photo) est fait de bronze. Elle pousse l'obus et
les sacs de poudre dans l'alésage du canon au moyen
d'une chaîne de 7.543,8 mm, dont quatre maillons sont
visibles sur la photo. L'opérateur du fouloir est assis
(à droite sur la photo) avec sa main gauche sur le levier
qui contrôle la sortie et la rentrée du mécanisme. Il est
également chargé d'ouvrir et de fermer la trappe de
chargement des sacs de poudre.

Le chef de canon et l'opérateur du berceau attendent
les sacs de poudre (photo du haut), dont trois rouleront
sur la trappe vers le berceau de chargement (photo du
milieu). Les hommes écarteront les sacs (2 vers l'avant
et 1 vers l'arrière) pour faire de la place pour la seconde
série de trois. Les ballots de poudre sont introduit sur
l'ordre du chef de canon (photo du bas). L'enveloppe des
sacs de poudre est faite de polyuréthane qui réduit les
résidus après le tir. A noter : la garniture d'allumage cousue
sur le dos du dernier sac.

Après chaque tir la culasse est basculée vers le bas
et l'amorce utilisée est automatiquement éjectée.
L'opérateur en position sur une plateforme, examine
l'orifice et insére une amorce chargée. En raison des
contacts de sécurité, l'amorce ne peut pas être mise à
feu tant que la culasse n'est pas complètement fermée.
En cas d'une défaillance de l'amorce le canon peut être
réamorcé sans que la culasse ne soit réouverte.

Le plateau est mécaniquement lié au berceau au moyen
d'un axe. Soulevez le berceau, le plateau se rétracte et se
plie ; abaissez le berceau, et le plateau se déploie et
s'étend. Des signaux de main sont utilisés en raison
du bruit, de la motorisation électro-hydrauliques.

La culasse, actionnée par une pédale, est fermée
(basculement vers le haut). Le levier de verrouillage est
actionné vers le haut presque en butée, ce qui a pour
effet de faire tourner la couronne de blocage et de
verrouiller la culasse. Pour terminer le processus, le chef
de canon doit pousser à fond le levier de verrouillage
(comme il le fait avec sa main gauche sur la photo).

Après avoir scellé la culasse, le chef de canon pousse
le commutateur de sécurité. La sécurité de mise à feu ne
peut être déverrouiller que lorsque la culasse est fermée.
Le commutateur de mise à feu est relié aux clés de mise à
feu et au tableau de contrôle de l'officier de tourelle.
Après que le canon est tiré le chef de canon tourne le
commutateur de sécurité pour bloquer la mise à feu, et le
canon est abaissé à son angle de chargement de 5 degrés.

Toutes ces étapes ne prennent que 30 secondes avec
une équipe expérimentée.